Sur les pas de Guillaume le Conquérant du 10 au 18 juin 2024.
1027/2027 (je prends un peu d’avance). Mille ans après la naissance de Guillaume, Véronique et Philippe nous emmènent sur les pas de ce personnage, conquérant de fait, notre attention. De sa ville de naissance, Falaise, à son départ de France, Dives, nous avons suivi l’évolution de ce ‘bâtard’, qui aujourd’hui fait briller la Normandie.
Véro et Philippe ont su, chaque jour, susciter notre envie de savoir en documentant, en écriture bleue, sur les pages du livret de voyage, les temps forts de la vie de Guillaume et ensuite nous mener sur les lieux de vie de ce personnage.
Premier jour, la convocation étant pour 15h, je pars de chez moi vers 13h pour 2 h de route, mais ! Etourdi au possible, ou trop confiant, je programme mal mon GPS et je me retrouve à 111 kms de mon point d’arrivée, au milieu de nulle part. La honte est sur moi, je fais attendre tout le monde et je loupe la réunion d’accueil. Cerise sur le gâteau, rendu sur place, mes ‘fiancées’ se moquent de moi. Je fais profil bas.
Nous sommes 29 participants, dont quelques pointures des voyages, à savoir : Brigitte (de Saujon) et son franc parlé, Daniel notre historien, Martine qui attend déjà mon CR pour rire et Sylvain qui a amené son répertoire de blagounettes.
Ce matin, Falaise. Visite du château. Face àl’histoire, on découvrira que Robert le magnifique, pieux jusqu’à la ceinture, se rapprocha ‘d’une sainte nitouche’ prénommée Arlette et qu’en fait elle deviendra ‘une sainte qui touche’ qui donnera naissance àun bâtard devenu plus tard Guillaume le Conquérant.
Notre guide, au travers d’un jeu de questions/réponses, sur l’histoire du Château et la vie de l’époque, nous fit gagner des points. En fait il n’y eu ni vainqueurs, ni perdants, car chacun nesu répondre qu’a une seule question. L’après midi, avec Jérôme, notre autre guide, nous découvrirons Falaise intra muros. Ville médiévale, Falaise compte 2kms de murailles, 4 églises dont la St trinité avec la voute de sa nef, refaite en bois, une statue équestre de Guillaume le Conquérant et le procès de la truie. En effet, en 1386, un juge de Falaise condamne une truie, à une punition exemplaire, pour avoir mortellement mordu la jambe et le visage d’un enfant.
Devant la statue de Guillaume le Conquérant, on apprendra la signification du nombre de jambes au sol du cheval. Si les 4 jambes posent sur le sol, c’est que le chevalier est mort de mort naturelle, si une jambe est levée, c’est que le chevalier est mort après le combat, si deux jambes sont levées, c’est que le chevalier est mort au combat. Il fallait le savoir !
Sur la partie arrièrede l’église, on découvrira qu’un couple de financiers à mis toute sa fortune pour financer la reconstruction du cœur de l’église. Sur une toile représentant M Clément Herpin, le financier, on le visualise avec un visage triste et sa bourse (Porte monnaie de l’époque) au niveau de ses bourses (Sans commentaires SVP). Dans notre groupe, on remarquera que par mimétisme, Gilbert adopte la même attitude. On finira la visite de Falaise par la superbe porte des Cordeliers (photo 6689).
Vire. Au-delà de la visite de la maison Asselot, fabricant d’andouille, se joua un moment de vie extraordinaire. Louis, et ses complices, repérant une femme seule dans un groupe qui arrivait, décide de rompre ma solitude et de me ‘vendre’ à cette charmante femme qui s’appelait Odile Danger. Effectivement le danger était là, mais la cohésion du groupe fut totale pour me retenir et ainsi m’éviter un second choc émotionnel, appelé, en 2023, choc Monique (les anciens comprendront).
Ce matin, visite du marais de Carentan, en bateau. Visualisation des oiseaux, des poissons, des ragondins et des fleurs de ce marais naturel qui a été domestiqué par d’astucieuses portes. A la maison éclusière, Gérard se sentira si bien, qu’il en oublia son portefeuille contenant sa carte bleue. Au moment où le bateau s’apprêtait à quitter le quai, la serveuse lui rendit son bien.
En soirée nous arrivons dans une chèvrerie où nous avons beaucoup de difficultés à garer les 15 C.C. Nous passons un bon moment à caresser les biquettes (photo 6724b) et nous goûtons aux spécialités de M Robert : Fromages, yaourts, teurgoule. Un vrai régal.
M Robert, le cultivateur, parait courir après le temps. Son accueil et son fromage seront excellent.
Déjà jeudi, c’est le jour des gourmandises, le jour des caramels. Notre superbe hôtesse, pleine d’humour et de dérision sur elle-même (Elle est la gouteuse n°1 des produits), nous expliquera le mode d’élaboration des caramels. (Nota, le lieu fabrique 1,5t de caramels par jour). Vers 13h, on constate une agitation.
Les camping-caristes s’approchent d’une des baies vitrées du magasin, en fait c’est le comptoir du glacier. Les plus gourmands sont arrivés les premiers (Même sous la pression, je ne dirais pas les noms). Jamais glace ne fût meilleure à mon palais !!!
Aujourd’hui, nous allons à Bayeux, voir le bijou de la semaine, la Tapisserie de Bayeux
Un joyau du XIe siècle, unique au monde. Après un cheminement le long de la rivière l’Aure, nous arrivons au pied du local de visite. On attend notre tour et, dans la cour, c’est le défoulement. Patricia demande « Qu’est-ce qu’une pauvre fille ? », réflexion du groupe et réponse de Patricia, « C’est une fille qui n’a pas de poil au xx (Je n’ose pas le répéter) ».
Sylvain, à son tour, nous dira « Le premier combat contre la drogue date de 1431, parce que les anglais ont brulé, au travers de Jeanne d’Arc, 50 kg d’héroïne ». Vous suivez !!
Notre tour arrive, au travers d’une soixantaine de haltes, et à l’aide d’un audio guide, nous parcourons, un peu rapidement, l’histoire de la conquête de l’Angleterre par Guillaume. C’est un émerveillement. Philippe qui regarde la tapisserie de près, nous signale que dans les parties basses de la tapisserie, cohabitent des scènes de vie, un peu osées !!! J’ai vérifié sur le livre que j’ai acheté, c’est vrai.
Dans la cathédrale, 2ème joyau de Bayeux, James nous développera ses connaissances sur l’art roman et gothique et participera, de ce fait, à notre enrichissement culturel. Le retour vers le camping se fera sous la pluie.
Ce matin, il y a un grain de café dans le bol d’Alain. Sa forme a chuté, il ne cause plus, c’est mauvais signe, il y a anguille sous roche. Déplacement vers Caen et installation sur le parking de l’hippodrome.
A pied nous rejoignons l’Abbaye aux hommes pour suivre une visite fort intéressante, très bien menée par le guide des lieux
Lorsqu’on imagine que ces bâtiments ont été construits au XIe siècle, par Guillaume, pour acheter sa paix avec le Pape, c’est hallucinant. Ensuite visite un peu compliquée du Château de Caen, car il est en travaux, mais la chapelle et les bâtiments du musée de Normandie donnent une idée de l’aménagement.
Caen, jour 2. Alain est Kaput. Il ne cause plus, ne sors plus, ce n’est plus lui, ils (Mais qui ?) nous l’on changé. Françoise est perturbée, elle part en tong, pour une longue marche sur un terrain humide, refus de la communauté. Sagement elle mettra d’autres chaussures. Déplacement, avec la navette rouge, vers l’Abbaye aux dames, deuxième site construit par Guillaume pour acheter sa paix avec le Pape.
Les bâtiments sont plus petits, mais tout aussi beaux. Le tombeau de la reine Mathilde est très bien mis en valeur dans le cœur de l’église, qui est devenue l’église paroissiale. Dans cette église, James est émerveillé par la cohabitation des styles romans et gothiques, un peu comme à Bayeux.
Nous ne verrons pas le parc, ni les bâtiments de l’Abbaye car, a cause des 80 ans du débarquement, le site est fermé. Un coup de chapeau à Christiane qui fera un grand parcours de marche.
Sur le chemin du retour, visite du parc des serres (Ne pas extrapoler que Véro possède des terres ici) de Caen avec un cour de botanique promulgué par Véronique. A noter aussi le remarquable cour d’italien, donné par Gérard àPhilippe. Bellissimo (Je fais de mon mieux)
Ce matin, dimanche, jour de la fête des pères, il fait un temps de Toussaint ! Petite touche anniversaire du débarquement sur la route entre Caen et Dives, nous emprunterons le Pegasus Bridge.
A Dives, on prendra le temps de faire une photo de groupe, puis, visite de la ville.
Certains se rappelleront la belle halle du bout de la rue, mais pour les autres ce sera le souvenir de la « Maison Dupont », pour les gâteaux. Après midi, visite du village Guillaume le Conquérant et déplacement vers le port qui fut le point de départ de Guillaume pour la conquête de l’Angleterre. Sur ce site, outre l’aspect historique, Annick nous fit la confession suivante « Si d’ici on voit le Havre, c’est qu’il ne va pas tarder à pleuvoir, si on ne voit pas le Havre, c’est qu’il pleut déjà ». Ben voyons !!!!
Dans l’église, au retour on cherchera la liste des compagnons de Guillaume et on la trouvera au dessus du porche d’entrée.
Déplacement vers Moyaux ou le guide, un brin coquin, essaya de me vendre Josette, la serveuse du magasin (Il me dira « Elle est seule et est en recherche mais ne lui dit pas que c’est moi qui t’en ai parlé ! »). Au-delà de ce coté coquin, il a su nous expliquer les différentes phases d’élaboration d’un bon cidre, du pommeau et surtout du Calvados. De retour aux camping-cars, Véro nous propose un vide bouteille/apéro sous la grange, ce sera exceptionnel. Je ne sais pas si ce sont les bouteilles, ou les dégustations du pommeau qui firent leurs œuvres mais on a assisté à un déferlement d’histoires.
C’est Sylvain qui commence avec l’histoire du petit singe qui croit que ses aventures sont déjà dans la presse, puis le motard qui apprend qu’il va être amputé mais à qui on a trouvé un acquéreur pour sa chaussure, puis l’énumération des taches après un accident de voiture qui a conduit à la mort de la conductrice, puis le jour de chance et le gain au loto après l’écrasement d’une femme. L’ambiance étant communicative, Serge se lance sur l’histoire des trappeurs et sur la triste histoire de Blanchette qui a cru un instant à la fougue d’Archibald. Et ça continue, Nathalie nous conte l’histoire du propre mais mou « Am shocking ! », Philippe nous conte l’histoire de l’annulaire pour compter les billets et défoulement suprême, le très discret Maurice, nous expliquera la différence entre une femme et une piscine. C’est l’apothéose. Une super soirée comme on les aime et qui fait l’unité des groupes.
Lundi, réveil en fanfare, du moins très bruyamment, car Gilbert répare le tuyau d’écoulement des eaux grises du C.C de Marie Thérèse.
Déplacement vers Epaignes pour visiter le pressoir associatifépagnole. Là, une dynamique et charmante chilienne, nous expliquera leurs objectifs zéro déchets : Valorisation du marc de pomme déshydraté en « faripomme ».
Là se termine pour moi ce sympathique voyage, un souci familial, m’appelle a la maison.
Pour vous le voyage continue et Annick se charge d’écrire les dernières heures du groupe : Alain et Françoise sont positifs au Covid, ils nous quittent. Nous nous installons sur l’aire de Camping-car de Honfleur. Il y a tellement de véhicules que nous sommes dispersés.
Nous visitons cette ville très agréable. Dommage que le temps ne soit pas plus clément. Vers 19h, ce temps mitigé ne freine pas notre envie de boire l’apéro, nous sommes une douzaine à avoir apporté nos bouteilles sur les tables de pique-nique.
Malheureusement la pluie s’est invitée et on a continué ce bon moment, abrité par les parapluies. Philippe nous a régalés avec son imitation de Michel Leeb. La pluie dense nous a chassés à 21h.
Après une bonne nuit, nous sommes partis visiter le chantier de construction du bateau de Guillaume, « La Mora », construit à l’identique avec les outils de l’époque. Préalablement une scénographie nous avait immergé dans la vie de Guillaume. Ce fut une visite très intéressante.
Ce soir, repas de clôture au restaurant « L’Entrepont » à Berville sur Mer. Repas simple mais délicieux, le poulet « vallée d’Auge » valait à lui seul le déplacement et les fines cuisinières ont cherché le secret de la sauce.
A.G
Conclusion du voyage. Super séjour, la France et l’histoire de France sont belles. Vue et organisée par Véro et Philippe, elles deviennent magnifiques. Nous avons fait de belles rencontres et vu plein de belles choses sur le parcours de Guillaume le Conquérant, vivement le prochain voyage.
Serge POUPEL